Le président rwandais accepte la décision du gouvernement congolais rejetant la participation de l’armée rwandaise au sein de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qui sera déployée au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri.
Dans une interview accordée au média public de son pays, Paul Kagame a cependant, indiqué que le désir du Rwanda était que toutes les troupes soient impliquées dans la « résolution de la crise de sécurité de longue date dans l’Est de la RDC et dans la fourniture d’une solution aux attaques incessantes du Rwanda ».
« Les problèmes dans cette région ne peuvent être résolus par la force des armes, ils nécessitent des solutions politiques », a-t-il estimé soulignant qu’il serait heureux si la question était résolue sans que le Rwanda ait besoin de perdre son énergie.
« C’est bien, nous ne supplions personne de participer. En fait, je serais heureux que les problèmes là-bas soient résolus sans notre implication », a-t-il dit.
Kagame se prépare au pire
Le chef de l’Etat rwandais a souhaité que les relations s’harmonisent entre son pays et la République démocratique du Congo (RDC). Cependant, previent-il « si le meilleur ne vient pas, cela devrait toujours me préparer au pire ».
Dans la foulée, il a réitéré ses accusations contre le pays de Félix Tshisekedi, qui selon lui, soutiendrait les rebelles du FDLR avec la complicité de la Monusco. « Récemment, ces (éléments) FDLR combattent aux côtés des FARDC contre le M23. Et puis, pour empirer les choses, l’ONU s’en est mêlée… », a-t-il dénoncé.
S’agissant de la communauté parlant le kinyarwanda en RDC, Kagame estime qu’ils sont « des citoyens congolais ». Il refuse par ailleurs que la procédure d’acquisition de cette nationalité soit imputée à son pays.
Reagan Ndota