A la 78e Assemblée générale de l’ONU, le président congolais Félix Tshisekedi avait insisté pour retrait « accéléré » de la Monusco de la RDC à partir de fin 2023, regrettant qu’elle n’ait « pas réussi à faire face » aux groupes armés. Cette position trouve un écho favorable auprès de la France, qui entend peser de tout son poids au Conseil de sécurité pour que la demande des autorités congolaises « soit entendue ».
Ce dossier a été abordé de manière « approfondie » mercredi à New York par le représentant permanent adjoint de la France à l’ONU, Nicolas De Rivière et le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
« La demande des autorités de la RDC sur la Monusco est claire et la France veillera à ce qu’elle soit entendue », a indiqué le diplomate français.
Lors de son échange lundi avec la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, qui séjourne également à New York pour briefer le Conseil de sécurité sur la situation politico-sécuritaire du pays, Nicolas De Rivière avait salué les efforts de la Monusco en faveur de la paix et de la stabilité dans l’Est de la RDC.
« Nous aurons besoin de l’engagement de tous pour réussir la transition vers l’après-Monusco que nous appelons de nos vœux », a-t-il souligné.
A la tribune de la 78e Assemblée générale, la cheffe de la diplomatie française avait appelé la communauté internationale à ne pas s’ « habituer au conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo, qui depuis si longtemps repose sur les mêmes ressors et fait les mêmes victimes ».
« Là aussi, la France est en appui des mécanismes régionaux de résolution des conflits, pour faciliter une solution négociée et apaisée », avait déclaré Catherine Colonna, assurant que la « France est et restera une alliée fiable et constante des organisations régionales africaines quand elles se battent pour la paix, pour le développement, pour la démocratie et pour la sécurité du continent ».