La dernière sortie médiatique de Jean-Marc Kabund au cours de laquelle il s’en est pris au régime Tshisekedi, suscite encore des réactions.
La plus récente est celle du président du parti des Conservateurs de la nature et démocrates (CONADE). Moïse Moni Della qui se considère comme « héritier légataire et testamentaire du président Étienne Tshisekedi », commence d’abord par rappeler à Kabund la sagesse africaine qui recommande « de ne pas détruire la hutte qui vous a abrité pendant les intempéries ».
Co-fondateur de l’actuel parti présidentiel, Della a, dans la foulée, fait remarquer au président de l’Alliance pour le changement « que rares sont ceux qui résistent devant l’ouragan de la politique en quittant l’UDPS. On est grand en étant dans l’UDPS, pas en dehors. Il y a certes des exceptions ».
Ci-dessous, l’opinion de Moïse Moni Della
Nous, Congolais, avons la mémoire très courte. Je comprends pourquoi ce peuple est devenu marche-pieds des politiciens. Les Congolais oublient très vite, en prenant son bourreau pour un héros. Ça s’appelle : Syndrome de Stockholm.
Il n’ y a pas longtemps, Mr Kabund se croyait être au-dessus de la loi en crevant des pneus des automobilistes, en grondant et en intimidant les gens. Que dire de ses propos désobligeants et condescendants à l’égard de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba devant le président Félix Tshisekedi médusé ?
Peter Tiani, quand tu tweetes : » On peut beau dire, Kabund a démontré à la face du monde qu’il est un homme, un combattant et un digne fils du Sphinx E. Tshisekedi. Ces dénonciations de ce jour en sont une brillante illustration. Il ne veut pas des incompétents et des jouisseurs ! Un brave. Du respect !!« , je te recommande un devoir de mémoire, qui est même le titre d’une très belle émission que tu as conçue, avec un très bon contenu, mais que tu as négligé pour des raisons faciles à deviner.
Tenez : Mr Kabund une fois nommé Secrétaire général de l’UDPS, ne voulait pas entendre parler des treize parlementaires, fondateurs, co-fondateurs ou encore pionniers. Pour lui, l’histoire de l’UDPS a commencé avec sa nomination comme secrétaire général et se terminera avec lui. Un Monsieur qui a pourtant trouvé la maison UDPS terminée, mais à qui on a confié la simple charge de procéder à la supervision du crépissage, de la peinture et de l’inauguration. Et c’est ce monsieur qui se croyait plus méritant, plus performant voire plus intelligent que ceux qui ont choisi le terrain, défriché, posé la fondation jusqu’à terminer la maison.
Quant à l’héritage politique qu’il revendique, c’est son droit. Mais qu’il sache que je suis l’héritier légataire et testamentaire du président Étienne Tshisekedi, pour avoir suivi régulièrement et minutieusement ses enseignements au lendemain de la création de l’UDPS jusqu’à sa mort.
Si le revirement politique de Kabund rime avec intérêt général, le « Peuple d’abord« , il y aura certainement une convergence parallèle comme disait le savant cardinal Monsengwo. La sagesse africaine nous recommande de ne pas détruire la hutte qui vous a abrité pendant les intempéries. Aussi, l’histoire nous renseigne que rares sont ceux qui résistent devant l’ouragan de la politique en quittant l’UDPS. On est grand en étant dans l’UDPS, pas en dehors. Il y a certes des exceptions.
Toutefois, en tant que croyant musulman, ce que j’ai aimé c’est son mea culpa et le pardon qu’il accorde à ceux qui lui ont fait du mal. Bon vent Jean-Marc Kabund. Que vive la démocratie congolaise.
Moïse Moni Della, co-fondateur de l’UDPS et président de CONADE