Le président de l’Alliance pour le changement (AC), ne cache pas ses ambitions de briguer la magistrature suprême. Après son divorce avec le président Félix Tshisekedi, Jean-Marc Kabund s’est, tout de suite, mis au travail pour préparer les joutes électorales de 2023. Il sera donc candidat à la présidentielle.
L’ancien vice-président intérimaire de l’actuel parti présidentiel (UDPS) se dit convaincu que le président Tshisekedi n’est pas en mesure de se faire réélire à la prochaine présidentielle. Ainsi, soutient-il, même sans alliance électorale au sein de l’opposition, le cinquième président de la RDC sera battu. A ses yeux, il sera difficile pour Félix Tshisekedi d’émerger parmi les 4 premiers candidats.
« Il faut relativiser cette question. Je reconnais que, fédérer peut donner plus de chance, mais je ne veux pas admettre que c’est une condition sine qua non pour gagner, d’autant plus que je suis convaincu qu’il sera difficile pour monsieur Tshisekedi d’émerger parmi les 4 premiers candidats. Je sais de quoi je parle. Le problème est : Est-ce que nous avons la vision ou sommes-nous là ensemble pour chasser Tshisekedi du pouvoir ? On devait commencer par ce genre de questions plutôt qu’envisager une quelconque alliance », a-t-il dit dans une interview accordée à RFI.
S’agissant du dossier judiciaire ouvert contre lui par le bureau de l’Assemblée nationale à la suite de ses propos tenus contre le président Félix Tshisekedi, Jean-Marc Kabund parle d’un « non-événement » et d’une « expression de l’agitation ».
« L’Assemblée nationale non seulement est désacralisée, elle est devenue une véritable caisse de résonance dans laquelle on assiste tout simplement à des scènes de règlement des comptes », dénonce-t-il.
Kabund veut savoir quelle disposition de la Constitution ou du règlement intérieur de l’Assemblée nationale donne le pouvoir au bureau de cette institution d’ouvrir un dossier judiciaire contre un député ? Aussi, ajoute-t-il, depuis le début de cette législature, quel est ce député qui a subi cette mesure ?
Répondant à ceux qui estiment qu’il va perdre son mandat de député, Kabund rappelle que conformément au règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement, un élu ne peut pas perdre son siège lorsqu’il a été exclu du parti.
Reagan Ndota