Deuxième jour de manifestations anti-Monusco à Goma dans la province du Nord-Kivu. Après les échauffourées de lundi, des manifestants sont encore descendus dans les rues, ce mardi 26 juillet 2022, pour exiger le départ de la force onusienne jugée « inefficace ».
Les installations de la Monusco sont attaquées. Des scènes de pillage ont été enregistrées. Routes barricadées, activités commerciales paralysées, les manifestants s’en prennent au personnel onusien. L’armée et la police ont été déployées pour calmer la situation. Plusieurs blessés sont enregistrés.
« Ce sont des tirs de sommation pour disperser les manifestants et empêcher toute attaque sur la Monusco Le gouvernement a instruit l’armée et la police à prendre toutes les dispositions pour assurer un retour au calme et la reprise normale des activités à Goma », a précisé le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a appelé les manifestants à laisser le gouvernement gérer la situation. Georges Kapiamba fait remarquer que « rien ne peut justifier les attaques dirigées contre la Monusco et ses installations ». L’acteur de la société rappelle que « l’exercice de la liberté de manifestation doit se réaliser dans le respect de l’ordre public ».
Lundi, Patrick Muyaya avait expliqué que le processus du retrait de la mission onusienne a déjà été engagé. En attendant son aboutissement, le porte-parole du gouvernement congolais a souligné que la RDC « respectera chacun de ses engagements contenus dans l’accord qui nous lie notamment en matière de sécurité de son personnel et de ses installations ».
La Rédaction