Inefficace dans la traque des forces négatives, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) fait couler maintenant le sang des civils dont elle est censée protéger.
Après des vies fauchées lors des manifestations exigeant leur départ, les casques ont encore tué deux Congolais et blessé plusieurs autres à Kasindi au Nord-Kivu. Cet incident envenime la situation alors que le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix séjourne en RDC pour, notamment rétablir la confiance.
Suite à cette situation extrêmement préoccupante, le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Martin Fayulu, suggère au patron des Nations unies, Antonio Guterres, de se rendre en RDC, afin de régler avec toutes les parties prenantes cette crise.
« L’incident de Kasindi ayant causé mort d’hommes par les casques bleus de l’ONU est extrêmement grave. En attendant les résultats de l’enquête, je prie le SG de l’ONU de programmer un voyage en RDC pour discuter de la situation qui y prévaut avec toutes les parties prenantes », a indiqué l’opposant congolais.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU a souligné avec la plus grande fermeté la nécessité d’établir la responsabilité de ces événements » et approuvé « la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête ».
La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a précisé que les contacts ont été également établis avec le pays d’origine de ces militaires pour qu’une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais.
Reagan Ndota