Le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Sylvain Ekenge, a annoncé samedi l’interpellation du général-major Bruno Mpezo Mbele, commandant de la 34ème région militaire au Nord-Kivu.
Cet officier supérieur est reproché d’avoir violé les consignes relatives à l’interdiction stricte des membres de l’armée, quel que soit leur grade, de s’engager aux côtés des Forces démocratiques de libération du Rwanda, un groupe armé créé par d’anciens hauts responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, réfugiés dans l’Est de la RDC après leur débâcle la même année.
Bruno Mpezo est aussi accusé de mégestion des ressources humaines et matérielles mises à sa disposition.
Selon le porte-parole des FARDC, « la justice militaire est d’ores et déjà saisie pour approfondir les investigations sur ce dossier et établir les responsabilités ».
« Les Forces armées de la République démocratique du Congo réaffirment le caractère impératif des instructions permanentes du chef d’état-major général des FARDC du 21 novembre 2023 et réitèrent l’interdiction faite à tous les militaires de collaborer avec les forces négatives FDLR », a-t-il souligné, prévenant que tout contrevenant subira toute la rigueur de la loi.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment exhorté la RDC à interdire à ses officiers de collaborer avec les rebelles FDLR. Selon des experts indépendants de l’ONU, des soldats congolais ont coopéré avec les combattants des FDLR contre le M23 depuis le retour de la rébellion fin 2021.