A la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine tenue vendredi à Addis-Abeba, la RDC a demandé la reconnaissance de l’agression dont elle est victime de la part de son voisin, le Rwanda.
Dirigée par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui était assisté notamment par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, la réunion du CPS a débattu de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où l’armée rwandaise et les rebelles du M23 occupent quelques localités.
Les autorités congolaises ont appelé l’UA à condamner le Rwanda et le M23 pour des crimes graves commis dans la province du Nord-Kivu.
Pour la RDC, ce mouvement défait en 2013 et qui a resurgi avec le soutien du pays de Paul Kagame doit être qualifié et considéré comme « un groupe terroriste », et subir des sanctions sévères. Aussi, Kinshasa appelle l’organisation continentale à demander au Rwanda de cesser tout soutien au M23 et à respecter l’accord de Luanda.
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits.
Déterminé à restaurer la paix dans la partie orientale de son pays, en proie à l’insécurité depuis plus de 20 ans, Félix Tshisekedi a dénoncé, en présence de Paul Kagame, » l’immobilisme et l’attitude timorée de l’Union africaine qui n’interpelle ni ne dénonce ouvertement le Rwanda qui par ailleurs, ne se cache plus d’agresser la RDC », a rapporté Tina Salama, porte-parole du président congolais.
Pour l’ancien Premier ministre rwandais, Faustin Twagiramungu, il est temps que l’Union africaine cesse son langage diplomatique afin d’exiger au président Kagame d’arrêter ses tueries en RDC.
« Son agression violente est condamnable sans hésitation. La vérité est qu’il préfère se comporter comme un maquisard plutôt qu’un chef d’Etat », a-t-il dit.
Dans ses pouvoirs, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA peut recommander à la Conférence, conformément à l’article 4 alinéa h de l’Acte constitutif de l’UA, une intervention, au nom de l’Union, dans un État membre dans le cas de circonstances graves, à savoir des crimes de guerre, un génocide et des crimes contre l’humanité tels que définis par les instances internationales pertinentes.
Reagan Ndota