La Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) regrette l’expulsion de son porte-parole par le gouvernement congolais.
Dans un communiqué parvenu à Afriquactu.net, la force onusienne a annoncé avoir pris acte de la décision des autorités congolaises. Par la même occasion, elle a réitéré son engagement à œuvrer pour la pacification de la République démocratique du Congo (RDC).
« La Monusco prend acte et regrette profondément la décision du gouvernement de la République démocratique du Congo de demander à un membre de son personnel de quitter le pays. La Mission s’engage à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité », a indiqué la mission onusienne.
Le gouvernement congolais reproche à Mathias Gillman d’avoir fait des déclarations « indélicates et inopportunes » soulevant des tensions entre la population et la force onusienne. Au regard de cette situation, la RDC a fait savoir à la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU que la présence de Gillman « n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco ».
La confiance semble être rompue entre les deux parties. La RDC envisage même écourter le délai du retrait définitif de la force onusienne qui était programmé en 2024. Lors de sa visite en RDC, le chef du département de maintien de la paix de l’ONU a laissé entendre que « la voie de la paix et du soutien mutuel doit être privilégiée pour atteindre notre objectif commun qui est la restauration de l’autorité de l’Etat ».
Dans le même ordre d’idées, Khassim Diagne, représentant spécial adjoint de Guterres en RDC, a souligné que la « Monusco n’a aucun autre agenda en République démocratique du Congo, si ce n’est que le rétablissement de la paix ».
Reagan Ndota