Dans quelques semaines, la force militaire régionale approuvée par les chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sera déployée dans l’Est de la RDC.
A Kinshasa, cette initiative suscite des inquiétudes. D’aucuns la juge « inopportune et dangereuse », et appellent plutôt à mettre les moyens nécessaires à la disposition des FARDC afin d’éradiquer les forces négatives soutenues par quelques pays voisins.
Membre de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, Gratien de Saint-Nicolas Iracan, pense que « l’accord » de Nairobi devrait d’abord être analysé minutieusement par le Parlement avant un quelconque déploiement de la force régionale. ceci, prévient-il, envue d’éviter toute autre surprise dans les jours à venir.
aussi, souligne l’élu de Bunia, l’examen de cet « accord » permettra de savoir « qui finance ces opérations militaires ? Quelle est la contrepartie ? Quelle est la durée de ces opérations ? « .
« Pour être en harmonie avec le peuple congolais, l’accord pour le déploiement de la force régionale de l’EAC devrait être analysé minitieusement au Parlement. Ceci pour éviter toute autre surprise dans les jours à venir », a-t-il dit.
Selon lui, les vacances parlementaires sont « inopportunes ». Les élus devraient continuer les travaux pour suivre l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain, estime le cadre d’Ensemble pour la République.
Dans le même sens, le député Delly Sesanga a aussi appelé le gouvernement à publier les engagements pris à Nairobi.
« Le pouvoir a le devoir de révéler les contours de ses engagements au peuple Congolais qui a le droit de le savoir par ses dirigeants autrement que par les Etats tiers. Ceci, afin de permettre au peuple souverain, de ratifier ou non, directement ou par ses représentants, la teneur de ces engagements », a indiqué le président de l’Envol.
Une grande partie de l’opinion congolaise s’oppose au déploiement de la force régionale au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri. Avant le conclave de Nairobi, la présidence de la RDC avait indiqué que le Rwanda ne participera pas à cette force. Le pays de Kagame est accusé de soutenir les « terroristes » du M23.
La Rédaction