Marquée par des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC a été au cœur de l’entretien téléphonique samedi entre la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib et le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula.
Bruxelles a appelé « toutes les parties » impliquées à une désescalade urgente et à un arrêt immédiat des combats. L’ancienne métropole a condamné par la même occasion les violences commises contre la population civile et a appelé au respect de l’intégrité territoriale de la RDC.
Selon le communiqué parvenu à Afriquactu.net, la Belgique est particulièrement préoccupée par la persistance d’informations crédibles faisant état d’ingérences extérieures dans l’Est de la RDC.
« Les pays de la région doivent arrêter immédiatement toute collusion, coopération ou opération conjointe avec les différents groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, dont le M23 et le FDLR », a rapporté ledit communiqué.
Le gouvernement belge dit soutenir pleinement la médiation angolaise et le processus de paix de la Communauté de l’Afrique de l’Est pour la RDC (processus de Nairobi). Elle appelle les parties à s’investir activement et avec franchise dans les discussions à venir.
Dans ce cadre, la cheffe de la diplomatie belge prévoit prochainement un échange avec le ministre rwandais des Affaires étrangères.
Les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont pris ce samedi le contrôle de quelques localités (Kiwanja, Rutshuru-Centre, Rumangabo) dans la province du Nord-Kivu.
La Belgique reconnait que « les populations civiles souffrent dans le territoire de Rutshuru et les déplacés sont nombreux » et exprime son soutien aux « efforts indispensables » de la Monusco pour les protéger.
Reagan Ndota