24 heures après l’annonce par Kinshasa de l’expulsion de l’ambassadeur rwandais, Vincent Karega, l’administration Kagame a réagi. Elle regrette cette décision prise samedi par les autorités congolaises.
Le Rwanda juge « regrettable » que le gouvernement de la RDC continue de le prendre comme « bouc émissaire » pour dissimuler et détourner l’attention de leurs « propres défaillances en matière de gouvernance et de sécurité ».
Kinshasa accuse Kigali d’agression. Selon l’administration Tshisekedi, le pays de Paul Kagame apporte son appui aux rebelles du M23 qui ont pris le contrôle samedi de trois localités dans la province du Nord-Kivu.
La situation sécuritaire sur le terrain est très préoccupante. Les rebelles gagnent du terrain. Le gouvernement congolais a levé l’option de renforcer la montée en puissance des FARDC. Kigali mobilise également ses troupes.
« Les forces de sécurité rwandaises à notre frontière avec la RDC restent en alerte, alors que nous continuons à surveiller l’escalade congolaise », a indiqué le gouvernement rwandais.
Par ailleurs, le Rwanda réaffirme sa détermination à « contribuer à une sécurité régionale pacifique et durable dans les cadres régionaux convenus, y compris la feuille de route de Luanda et le processus de Nairobi ».
Le pays de Kagame dénonce aussi la « collusion persistante entre les forces armées congolaises et les FDLR, et leurs tentatives de cibler la zone frontalière avec des armes lourdes, ainsi que les la rhétorique belliqueuse anti-Rwanda diffusée par les responsables de la RDC ».
Reagan Ndota