Après son échange samedi dernier avec le ministre des Affaires étrangères de la RDC, la cheffe de la diplôme belge, Hadja Lahbib s’est entretenue lundi 31 octobre avec son homologue rwandais, Vincent Biruta, sur la question de la rébellion M23.
La Belgique a appelé le Rwanda, accusé par la RDC de soutenir cette force négative, à contribuer à la désescalade et utiliser tous les moyens à sa disposition pour persuader le M23 de cesser immédiatement les combats, de se retirer des zones conquises et de se réengager dans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration communautaire.
Lahbib a, à cette occasion, exprimé sa vive préoccupation au sujet de la reprise des affrontements depuis une dizaine de jours entre les forces armées congolaises (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru ainsi que du regain de tensions entre la RDC et le Rwanda.
« Comme cela a déjà été mentionné à plusieurs reprises, la Belgique appelle toutes les parties impliquées à une désescalade urgente, à un arrêt immédiat des combats et à la reprise des discussions dans le cadre de la médiation de l’Angola et du Processus de Nairobi », rapporte un communiqué du gouvernement belge.
La Belgique estime que, pour la stabilité de la région, il est indispensable que toute collusion, coopération ou opération conjointe avec les différents groupes armés actifs dans l’Est de la RDC cesse immédiatement.
Déplorant le fait que les populations civiles ont été fortement touchées par les combats de ces derniers jours et les déplacés sont nombreux, la cheffe de la diplomatie belge rappelle l’importance de l’accès humanitaire aux populations touchées, le respect du droit international humanitaire et exprime son soutien aux efforts indispensables de la Monusco pour protéger les civils.
Reagan Ndota