La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) a été au centre d’une réunion consultative de haut niveau de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), lundi 7 novembre, en Egypte, en marge de la COP27.
Cette rencontre tenue au moment où la tension monte d’un cran entre Kinshasa et Kigali a été convoquée par le président en exercice de l’EAC, Evariste Ndayishimiye. Elle a connu la participation des présidents Paul Kagame (Rwanda); William Ruto (Kenya); Samia Suluhu (Tanzanie) et du Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, représentant le président Félix Tshisekedi.
Reconnaissant que cette crise sécuritaire impacte négativement sur la prospérité de la sous-région, les dirigeants de l’EAC ont levé l’option d’harmoniser leur approche afin de restaurer rapidement la paix dans la partie orientale de la RDC.
« L’insécurité en République démocratique du Congo continue d’empêcher la région de s’engager économiquement et de prospérer. Nous avons convenu d’harmoniser notre approche et de travailler avec l’Angola pour assurer la paix en RDC », a indiqué le président William Ruto, dont le pays a déployé un contingent militaire pour traquer les groupes armés dans l’Est de la RDC dans le cadre la force régionale mise en place par l’EAC.
Le président burundais, Evariste Ndayishimiye a aussi évoqué cette question avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres qui séjourne en Egypte pour la COP27.
Entre la RDC et le Rwanda, l’escalade se poursuit. L’option diplomatique a visiblement échoué. Dimanche, un avion de chasse congolais a atterri brièvement à un aéroport rwandais. Le gouvernement rwandais a protesté contre cet acte qu’il a qualifié de « provocation ». La RDC, quant à elle, a parlé d’un atterrissage « malencontreux » et a réaffirmé qu’elle ne peut jamais violer l’intégrité territoriale d’un pays voisin.
Reagan Ndota