La délégation gouvernementale de la République démocratique du Congo (RDC) qui va participer au 18 ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Djerba en Tunisie, entend dénoncer l’agression rwandaise et solliciter l’accompagnement des pays membres de l’OIF dans la pacification de l’Est du pays.
L’Est de la RDC demeure en proie à l’insécurité. La situation s’est aggravée avec la résurgence des rebelles du M23. Pour Kinshasa, il s’agit, en réalité, du Rwanda qui poursuit son entreprise de déstabilisation du Congo afin de piller les ressources naturelles.
A Djerba, le président Félix Tshisekedi est représenté par le Premier ministre, Sama Lukonde. Le chef de l’Etat congolais, préoccupé au plus haut point par cette crise sécuritaire, n’avait pas aussi fait le déplacement de l’Indonésie pour la COP27.
Prévu les 19 et 20 novembre, le sommet de la Francophonie est l’occasion pour le chef du gouvernement congolais de faire entendre, une fois de plus, la voix de son pays sur la situation sécuritaire.
« Il était important que le chef du gouvernement vienne ici à Djerba représenter le chef de l’État pour aussi faire l’état d’avancement des préparatifs des 9èmes jeux de la francophonie et parler aussi de la situation sécuritaire de notre pays à l’Est, avec l’agression du Rwanda soutenant le M23. Nous allons porter la Voix de la République démocratique du Congo sur la situation sécuritaire de la partie Est », a déclaré Didier Mazenga, ministre congolais en charge de l’Intégration régionale.
Selon Tunis, 89 délégations ont confirmé leur participation, dont 31 chefs d’Etat et de gouvernement et sept dirigeants d’organisations internationales et régionales.
Ce sommet célèbrera les cinquante ans de l’OIF dont la Tunisie fut l’un des pays fondateurs sous son président Habib Bourguiba, aux côtés du Sénégalais Léopold Sedar Senghor, du Nigérien Hamani Diori et du prince Norodom Sihanouk du Cambodge.
Candidate unique à sa succession, la Rwandaise Louise Mushikiwabo est assurée d’être réélue pour un nouveau mandat de quatre ans comme secrétaire générale de l’OIF.
Reagan Ndota