L’opposant congolais, Martin Fayulu Madidi attend du 18ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) la condamnation claire de l’agression rwandaise contre la République démocratique du Congo (RDC).
Pas d’hypocrisie ! L’OIF qui se réunit à Djerba en Tunisie les 19 et 20 novembre 2022, doit désapprouver la déstabilisation du Congo par le pays de Kagame, exige le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé).
Pour Fayulu, si cette organisation internationale qui met en oeuvre la coopération multilatérale francophone au service de ses 88 Etats et gouvernements ne prend pas position contre l’agression rwandaise, la RDC devra s’y retirer.
« Si le sommet de la Francophonie qui débute aujourd’hui à Djerba en Tunisie ne condamne pas l’agression de la RDC par le Rwanda à travers ses supplétifs de M23, cette institution internationale perd sa raison d’être. Et la RDC n’aura plus aucun intérêt d’y rester membre », a indiqué l’opposant congolais.
Dans une interview accordée aux médias depuis Djerba, la secrétaire générale de l’OIF, la Rwandaise Louise Mushikiwabo a subtilement pris la défense de son pays. Pour l’ancienne cheffe de la diplomatie du Rwanda, la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC résulte de la non applicable des accords signés depuis plus de dix ans.
La Rwandaise qui est accusée d’avoir rendu l’OIF « inactive » n’entend pas envoyer une mission de médiation pour résoudre la crise entre la RDC et son pays. Elle pense que les initiatives de Nairobi et de Luanda sont déjà suffisantes.
La délégation de la RDC au sommet de Djerba va, sans nul doute, dénoncer l’agression rwandaise. Le Premier ministre Sama Lukonde qui représente le président Félix Tshisekedi, va faire entendre la voix de son pays sur cette guerre d’agression.
Reagan Ndota