La crise rwando-congolaise s’invite au 18ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Djerba en Tunisie. La République démocratique du Congo (RDC) a dénoncé l’agression dont elle est victime de la part de son voisin le Rwanda.
Le Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, représentant du président Félix Tshisekedi, a refusé de participer à la traditionnelle photo de famille à côté du président rwandais, Paul Kagame, à l’ouverture du sommet de l’OIF, ce samedi 19 novembre 2022.
Il s’agit d’une manière, pour le chef de l’exécutif congolais, de désapprouver l’acte d’agression posé par le Rwanda, en violation des textes internationaux.
« Ne pouvant s’afficher à côté de Paul Kagame (président rwandais) pour manifester la totale désapprobation du gouvernement contre l’agression rwandaise, le Premier ministre Sama Lukonde, représentant du président de la République, Félix Tshisekedi, n’a pas participé à la photo de famille à l’ouverture du Sommet de la Francophonie », a annoncé le ministère de la Communication et des médias de la RDC.
Kinshasa accuse Kigali d’apporter au M23 un soutien que des experts de l’ONU et des responsables américains ont également pointé ces derniers mois.
Pour le député Ados Ndombasi, la RDC doit opérer un choix décisif, celui de quitter au plus vite l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « Cette institution néocolonialiste et infantilisante n’apporte de toutes les façons rien de spécial à notre République », dénonce-t-il.
L’élu du parti de Martin Fayulu pense par ailleurs qu’il faudrait que l’OIF prenne en main ses responsabilités en condamnant les propos « indélicats et irresponsables » de sa secrétaire générale, la rwandaise Louise Mushikiwabo.
« En effet, sans aucune réserve diplomatique ni retenue qui devraient caractériser cette fonction Mushikiwabo justifie l’agression rwandaise contre la RDC. C’est une blague », fulmine Ados Ndombasi.
Reagan Ndota