La RDC et la Belgique veulent se tenir chaud et se serrer les coudes. Après les tiraillements sous le régime Kabila, Kinshasa et Bruxelles scellent le réchauffement des relations avec un nouveau accord de coopération.
Le dernier accord de coopération entre les deux pays remonte à 2010. Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir en RDC, la page des tensions a été tournée. Lundi à Bruxelles, le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula a signé avec son collègue belge un nouveau plan quinquennal de coopération, qui s’étendra de 2023 à 2027.
La Belgique investira annuellement 50 millions d’euros dans le programme qui met l’accent notamment sur « les projets qui guideront les jeunes vers un enseignement de base, des formations professionnelles, le travail digne et l’entreprenariat ».
L’ancienne métropole va également contribuer à rendre les soins de santé physiquement et financièrement accessibles; participer à la lutte contre les violences sexuelles, la protection des forêts congolaises et la bonne gouvernance.
« La Belgique a signé aujourd’hui un programme de coopération gouvernementale de 5 ans avec la RDC : les jeunes, les femmes, le climat sont des pièces maîtresses pour la résilience et l’autonomie du peuple congolais. Un engagement renouvelé pour un partenariat renouvelé. Le programme quinquennal repose sur quatre piliers qui s’inscrivent dans le cadre du Plan national de développement stratégique de la RDC et des priorités de la politique de la Belgique de solidarité internationale », a expliqué Heidy Rombouts, la directrice de la direction générale de la coopération au développement belge.
- Le pilier 1 vise à valoriser le potentiel de la jeunesse congolaise en lui offrant plus de perspectives en matière de formation, d’insertion socio-économique et de développement socio-culturel et encourager sa participation à la construction d’une société respectueuse de la démocratie et des droits humains.
- Le pilier 2 vise à améliorer l’accès aux services sociaux de base avec un accès accru à l’éducation de base et à des services de santé de qualité.
- Le pilier 3 s’attaque à l’insécurité alimentaire et vise à améliorer durablement les conditions de vie sur la base d’une agriculture familiale agro-écologique respectueuse de l’environnement et assurant une bonne gestion des ressources naturelles.
- Le pilier 4 renforce la démocratie et l’état de droit, en mettant l’accent sur la lutte contre la violence sexiste et l’impunité, l’habilitation de la société civile et l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et financière.
Reagan Ndota