Le sort est jeté. L’Union sacrée, famille politique du président Félix Tshisekedi, livre désormais une guerre sans merci à Jean-Marc Kabund. Après sa sortie médiatique au cours de laquelle il s’est attaqué au régime Tshisekedi, Kabund voit l’étau se resserrer sur lui.
Ses travaux de construction suspendus à Limete dans la ville Kinshasa, le président de l’Alliance pour le changement (AC) pourrait être déféré devant la justice pour « outrage au chef de l’Etat ». La Chambre basse du Parlement a, dans un communiqué, alerté les instances judiciaires. « Le bureau de l’Assemblée nationale désapprouve et condamne avec fermeté ces propos indignes d’un député national et constitutifs de l’infraction d’outrage au chef de l’Etat et qui devrait interpeller les autorités judiciaires compétentes », a écrit la rapporteure adjointe de cette institution, Colette Tshomba.
Pour l’institution dirigée par Christophe Mboso, Kabund « a violé le devoir de réserve auquel il est astreint comme ancien premier vice-président de l’Assemblée national doublé de la qualité de président ad intérim d’un parti politique important au sein de la majorité de parlementaire, à savoir l’union pour la démocratie et progrès social, en sigle UDPS au sens des articles 1 er, 4,14,16, et 19 du décret – loi n° 17/2002 du 3 octobre 2002 portant code conduite de l’agent public de l’Etat ».
« Du début jusqu’à la fin de sa conférence de presse, les propos de I’Honorable Jean- Marc Kabund ont versé intentionnellement dans des contrevérités et des mensonges grossiers. D’ailleurs, nulle part, un plan de glissement de 2 ans n’a été concocté; si ce n’est que dans la fantasmagorie de l’Honorable Jean-Marc Kabund », a dénoncé le bureau Mboso qui considère le comportement de l’ancien président intérimaire de l’UDPS « d’irresponsable propre à un pervers narcissique ».
Au regard de ces faits qui, selon le bureau de l’Assemblée nationale « portent gravement atteinte au sens élevé du mandat représentatif et à la dignité des élus us légitimes du peuple congolais », un dossier disciplinaire a été ouvert à charge de Kabund.
Déjà à l’annonce de sa démission du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale, JM. Kabund avait indiqué que désormais « s’ouvre une nouvelle page de l’histoire, qui sera écrite avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures ».
Reagan Ndota