Le représentant du Kenya à l’ONU, Martin Kimani a indiqué que le mandat robuste de la Monusco, en ce qui concerne la protection des civils, permettra de gagner la confiance de la population.
Les casques bleus sont jugés inefficaces face à l’activisme des groupes armés dans la partie orientale de la RDC. Des manifestations populaires ont été organisées dans les grandes villes du pays pour exiger leur retrait définitif. La confiance est donc rompue entre la mission onusienne et les Congolais.
Mais, le diplomate kenyan espère que les choses vont évoluer. Il a mentionné les autres éléments du mandat, dont l’appui au processus de désarmement, démobilisation et réintégration. Selon lui, si ce mandat est mis en œuvre, il permettra d’aider à stabiliser la RDC.
Martin Kimani estime que la résolution adoptée mardi permettra une meilleure coordination entre le Conseil de sécurité, la RDC et les acteurs régionaux au service de la stabilisation du pays de Félix Tshisekedi.
Le Kenya joue un grand rôle dans le processus de pacification de l’Est de la RDC. Outre le déploiement des troupes à Goma au Nord-Kivu, le pays de William Ruto conduit les négociations entre le gouvernement congolais et les représentants des groupes armés locaux.
Dans ce contexte de crise sécuritaire, le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu’au 20 décembre 2023 le mandat de la Monusco en République démocratique du Congo et, à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni remettre en cause les principes convenus régissant les opérations de maintien de la paix et de sa brigade d’intervention.
La mission onusienne va maintenir un effectif maximum autorisé de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 410 membres d’unités de police constituées.
Le secrétaire général de l’ONU a été invité à envisager de réduire encore les effectifs militaires de la Monusco, conformément à la stratégie conjointe de retrait progressif et échelonné de la Monusco.
Les nouvelles priorités stratégiques des casques bleus sont notamment : contribuer à la protection des populations civiles; appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en République démocratique du Congo ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.
Antonio Guterres a été aussi prié de présenter, une fois que l’examen conjoint du plan de transition pour la Monusco, sera achevé et au plus tard en juillet 2023, des options pour adapter la future configuration des composantes civile, policière et militaire de cette force.
Reagan Ndota