Avec un sous-sol scandaleusement riche, la République démocratique du Congo est, dans sa partie Est, déstabilisée depuis une vingtaine d’années par des groupes armés soutenus par certains pays voisins. Pour mettre fin à cette situation qui a occasionné de millions de morts, le gouvernement congolais travaille pour la montée en puissance des forces armées.
Le ministre de la Défense nationale et le porte-parole du gouvernement ont présenté, mardi 27 décembre, à Kinshasa, le document de politique de défense dont les objectifs se fondent sur 6 piliers, à savoir : « dissuasions externe et interne; sécurisation de sites miniers et installations stratégiques; option logistique et administrative dont l’instauration d’un curriculum scolaire de l’école des cadets; la production des biens et services par l’industrie de défense; le Service militaire obligatoire pour les finalistes d’écoles secondaires ».
A cette occasion, Gilbert Kabanda a précisé que la politique de bon voisinage n’exclut pas la dissuasion dont les Forces armées de la RDC doivent faire montre.
« Cette dissuasion est fondée par le fait que le Congo a du miel, de l’or et d’autres richesses. Si ce miel n’est pas protégé d’une certaine façon, même quelqu’un qui n’a pas vraiment envie de nuire au Congo pourra malgré lui être tenté », a-t-il expliqué.
La moralisation de l’armée
Selon le ministre Kabanda, ce document vient répondre à la préoccupation de la défense congolaise. Il a, par ailleurs, souligné qu’il faut déployer des efforts sur le plan éthique.
« Nous devons faire en sorte que la moralisation de notre armée soit une des priorités majeures de notre politique de défense », a-t-il dit, martelant que « la défense militaire sera insuffisante si elle n’est pas suffisamment articulée avec la défense civile ».
Le document de politique de défense est présenté quelques jours seulement après la levée par le Conseil de sécurité de l’ONU, du régime de notification préalable sur l’achat d’armes qui pesait sur la RDC.
Reagan Ndota