L’opposant congolais, Martin Fayulu fulmine contre le déploiement de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC).
La coalition d’armées est-africaines, « composée essentiellement d’éléments issus des armées des pays agresseurs » ne peut pas, dit-il, venir remplacer les terroristes du M23.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays étant non-négociables, nous ne pouvons pas avoir une zone tampon, un no man’s land, à l’intérieur de notre pays », a-t-il dit dans son adresse à la nation, ce vendredi 30 décembre 2022.
Fayulu tance Tshisekedi. « … la prise de Bunagana expose, par ailleurs, un plan de sauvetage d’un régime essoufflé et désespéré par un parrain bienveillant qui devait à tout prix venir à la rescousse de son poulain. Heureusement, le peuple congolais a bien compris la supercherie. Ça ne marchera pas ».
Selon le leader de l’ECiDé, « l’instabilité généralisée qui règne dans le pays est la conséquence directe du hold-up électoral perpétré à l’issu des élections de 2018 ».
« Malheureusement, c’est le peuple congolais qui paye toujours le prix le plus lourd de ces crises récurrentes de légitimité ainsi que des décisions légères des compatriotes assoiffés de pouvoir et d’argent. Ces compatriotes ont signé des accords secrets avec leurs parrains, dont ils servent les intérêts au détriment de notre pays, et ont poussé l’audace jusqu’à faire adhérer la RDC dans la Communauté d’Afrique de l’Est, ouvrant ainsi la voie à nos bourreaux pour parachever leurs sales besognes », a-t-il fustigé.
Aujourd’hui, regrette Fayulu, « plus de 10 millions des congolais ont été tués ; 6 millions sont des déplacés internes ; des milliers des femmes ont été violées et des milliers d’enfants sont orphelins; un état de siège inutile, servant des intérêts obscurs, a été imposé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Des pans entiers des territoires du Nord Kivu, du Sud Kivu et de l’Ituri sont occupés par les rwandais et les ougandais qui exploitent illégalement les richesses de notre pays ».
Il a insisté que, c’est grâce à la mobilisation générale de tous les Congolais que le Conseil de sécurité des Nations unies a enjoint à Kagame (président du Rwanda) de demander à ses éléments du M23 de quitter Bunagana.
Reagan Ndota