L’ONU promet de s’employer activement dans les opérations de préparation du pré-cantonnement des rebelles du M23 dans l’Est de la RDC. Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, qui a échangé mardi avec les membres du gouvernement congolais, a réitéré le soutien de son organisation aux processus politiques menés par la région pour le retour d’une paix durable dans cette partie orientale du territoire congolais.
Les rebelles du M23 vont être pré-cantonnés à Rumangabo, une base militaire de l’armée de la RDC située dans le territoire de Rutshuru, au Nord de Goma dans la province du Nord-Kivu, avant leur installation dans la province du Maniema.
Les Nations unies qui appellent à un soutien renforcé au Programme de désarmement , démobilisation, rélevement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), ont promis d’accompagner activement les autorités congolaises et la région dans les opérations de préparation du pré-cantonnement du M23.
« Il y a un certain nombre d’autres sujets qui ont, par ailleurs, été abordés. Notamment l’importance qui s’attache aux processus régionaux, processus de Nairobi, processus de Luanda. L’importance que ces processus soient mis en œuvre et appliqués. Le soutien total que nous apportons à la fois sur le plan politique mais aussi sur le plan pratique. À cet égard, il a été fait référence aux opérations de préparation du pré cantonnement du M23, pour lesquelles nous allons continuer à nous appliquer très activement. Il était fait allusion au désarmement des groupes armés P-DDRCS et au soutien renforcé qu’il convient d’apporter à ce programme fondamental notamment dans les zones où ce désarmement peut se faire rapidement », a indiqué Jean-Pierre Lacroix.

Retrait responsable de la Monusco
Au cours des échanges, le gouvernement congolais et la délégation de l’ONU ont mis l’accent également sur la protection des civils et sur la nécessité de faire en sorte que la transition qui est déjà engagée pour le retrait de la Monusco soit accélérée.
Pour les deux parties, la transition doit se faire « dans les meilleures conditions de manière que le renforcement graduel de la présence de l’État là où il est nécessaire se fasse et de manière qu’il n’y ait pas de rupture dans les fonctions des civils notamment des personnes déplacées qui, dans un certain nombre de régions, notamment la région d’où je viens, où j’ai fait une courte visite, dépendent encore du travail de nos collègues de la Monusco », a souligné Lacroix.
Par ailleurs, face à la crise humanitaire provoquée notamment par l’activisme du M23, l’ONU a pris l’engagement de renforcer le plaidoyer en faveur de la RDC auprès des agences humanitaires et des donateurs.
« Nous avons pris l’engagement de renforcer notre plaidoyer auprès des agences humanitaires, auprès des donateurs, dans un contexte difficile parce qu’il y a malheureusement beaucoup de crises humanitaires dans le monde. Mais la crise humanitaire au Congo mérite une attention spéciale et nous avons pris l’engagement de renforcer ce plaidoyer », a conclu le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Cette réunion a connu la participation notamment du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde ; du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba ; du ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et de la cheffe de la Monusco, Bintou Keita.