Depuis plus de vingt ans, l’Est de la RDC vit dans une instabilité criante. Les groupes armés locaux et étrangers font la loi. Le Rwanda est accusé d’être l’auteur de cette situation qui a emporté la vie de millions de Congolais.
Pour le président rwandais, « il s’agit d’un problème international qui nécessite une solution internationale », car, dit-il, « les problèmes politiques non résolus qui font que ces groupes armés continuent d’apparaître ».
Paul Kagame évoque notamment la situation des réfugiés congolais, dont le droit même à la nationalité, selon lui, est nié par leur pays d’origine.
« Ce n’est pas seulement une question de discours de haine, mais de persécution active, pendant des décennies », a-t-il dit dans son message de nouvel an.
« Le Rwanda fait partie des pays d’Afrique de l’Est qui ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés congolais pendant des décennies. Nous avons plus de 70 000 inscrits rien qu’au Rwanda. Et de nouveaux réfugiés continuent d’arriver, même maintenant. Pourtant, la communauté internationale prétend effectivement que ces personnes n’existent pas, ou qu’elles ne savent pas ce qui fait d’elles des réfugiés en premier lieu », a-t-il dénoncé.
Aux yeux de Paul Kagame, la politique semble être que ces réfugiés restent indéfiniment au Rwanda, « ce qui ne sert qu’à blanchir le mensonge selon lequel ils sont en fait des Rwandais qui méritaient d’être expulsés ».
Dans la foulée, il rappelle que le Rwanda héberge aussi des réfugiés burundais et que le gouvernement burundais s’efforce de rassurer ces réfugiés sur le fait qu’ils peuvent retourner dans leur pays en toute sécurité.
« En conséquence, beaucoup sont revenus. C’est la bonne chose à faire », a-t-il indiqué.
Cela montre, insiste Paul Kagame, que ce problème peut être résolu si la volonté politique peut être trouvée ».
Reagan Ndota