Il faut passer des paroles aux actes. La RDC est victime d’agression comme la Palestine et l’Ukraine. Des sanctions doivent être prises à l’égard du Rwanda. Le droit international impose aux Belges d’être des modèles pour sauver les populations congolaises, a déclaré jeudi 29 février André Flahaut, devant la Chambre des représentants de la Belgique.
Le député fédéral belge, André Flahaut, a interpellé, en séance plénière, le Premier ministre Alexander De Croo, sur l’agression de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda. Au delà de la condamnation du pays de Paul Kagame qui commet des crimes graves dans la province congolaise du Nord-Kivu, Flahaut a appelé à des sanctions.
La situation humanitaire en RDC est de plus en plus préoccupante, a déploré l’ancien ministre belge de la Défense, rappelant que des enfants, des femmes et des personnes âgées vivent dans des conditions inhumaines, et des centaines de milliers de femmes sont violées et le viol est utilisé comme arme de guerre.
Face à ces atrocités commises par l’armée rwandaise et les rebelles du M23, André Flahaut a fait remarquer au gouvernement belge que les Congolais attendent plus de soutien et d’engagement de la part de la Belgique et la prise des « sanctions concrètes » contre le Rwanda.
« Au-delà de la condamnation du Rwanda dans le soutien à la lutte armée qui déstabilise la République démocratique du Congo, il faut envisager d’aller plus loin et de prévoir des sanctions », a-t-il plaidé, ajoutant dans la foulée qu’il « faut que les armes se taisent en République démocratique du Congo, et permettre l’acheminement d’une aide humanitaire urgente ».
En outre, il a pointé le caractère scandaleux de l’accord signé entre la Commission européenne et le Rwanda sur le développement des chaînes de valeur des matières premières critiques.
« Alors que la RDC dénonce depuis 20 ans le pillage de ses minerais par le Rwanda, la Commission européenne a signé un protocole de coopération avec le Rwanda concernant les matières premières. Les Congolais voient ça comme une trahison, et on peut les comprendre », a-t-il martelé.
Dans sa réponse, Alexander De Croo a assuré que la Belgique était prête à travailler ensemble avec l’Union européenne pour l’adoption des sanctions individuelles contre tous ceux qui sont impliqués dans la déstabilisation de l’Est de la RDC.