Le quatrième cycle électoral en RDC se déroule dans un contexte de crise sécuritaire grave. Quelques localités dans l’Est du pays sont occupées par des groupes armés soutenus notamment par le Rwanda.
Le député national, Claudel Lubaya regrette que, c’est en ce moment où la souveraineté de la RDC est menacée que le « climat politique est pollué par des polémiques à thématiques toxiques, le plus souvent sur fond d’attaques personnelles et d’invectives ».
L’élu de Kananga rappelle que l’agitation autour des élections ne doit pas faire oublier les exactions et les souffrances que subissent les compatriotes dans l’Est du pays de la part des groupes armés, la crise de Kwamouth et la recrudescence du banditisme dans certains centres urbains.
« Elle ne doit pas non plus nous faire oublier que chaque jour qui passe, la RDC, notre pays, perd sa souveraineté et son autorité sur plusieurs dizaines de kilomètres de son territoire et que, profitant de notre distraction, des pays voisins, membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), se partagent tel du gâteau, de l’Ituri au Nord Kivu, de vastes étendues de notre territoire qu’ils occupent par l’entremise de leurs armées et en excluent l’administration à l’État congolais », a-t-il interpellé.
Parmi les localités qui échappent totalement au contrôle de Kinshasa et qui sont administrées les unes par les groupes armés, et les autres par les unités de la Force régionale de l’EAC, Lubaya cite notamment « Ishasha, Kibumba, Rumangabo, Tongo, Kishishe, Bishusha, Kamatembe et Bunagana ».
Il souligne que « les autorités congolaises tant politiques, militaires que policières n’y sont pas admises ! ». Au regard de cette situation, Claudel Lubaya affirme qu’il y a risque, si rien n’est fait, « que nos compatriotes sous occupation étrangère ne connaissent ni enrôlement ni élections puisqu’ils échappent à l’administration de Kinshasa ».
« A moins que le gouvernement ait fait le choix d’abdiquer de son pouvoir régalien en matière de défense de l’intégrité du territoire, la détérioration continue de la situation sécuritaire dans l’Est semble ne plus être sa priorité, au regard de l’entrée précoce en campagne des ministres et gouverneurs des provinces », a-t-il laissé entendre.
Cependant, il a martelé qu’un pays avec des territoires importants sous occupation étrangère ne saurait organiser des élections libres et inclusives.
Ainsi, appelle-t-il les uns et les autres au sursaut patriotique et demande aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de quitter les complaintes et défendre la nation occupée.
Reagan Ndota