Le pré-cantonnement des rebelles du M23 à Rumangabo, au Nord-Kivu, et leur cantonnement qui suivra près de Kindu, au Maniema, se feront avec le soutien de l’ONU, qui s’est engagée à accompagner la RDC et la région sur le plan politique et logistique pour restaurer la stabilité dans cette partie du territoire congolais.
Devant la presse mercredi 7 juin à Kinshasa, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a assuré qu’un plaidoyer va être mené pour que le Programme de désarmement, démobilisation rélevement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) avance rapidement.
« Nous sommes engagés à soutenir ce processus de pré-cantonnement et de cantonnement avec nos efforts politiques et aussi avec nos soutiens en matière logistique. De même, nous sommes déterminés à soutenir, à faire un plaidoyer pour qu’avance de manière plus rapide le processus de désarmement dans le cadre du PDDRCS. Il y a un besoin de ressources, mais il y a besoin aussi d’agir vite là où les conditions peuvent être réunies pour que ce désarmement intervienne rapidement, et c’est le cas notamment en Ituri. Potentiellement, c’est le cap, avec à la suite de l’accord qui a été agréé entre différents groupes armés, ce qu’on appelle le processus d’Aru. Donc, saisir l’opportunité, de faire en sorte que ça se fasse le plus rapidement possible », a-t-il dit.
Les autorités congolaises attendent de l’ONU un soutien accru au renforcement des capacités des FARDC et la police, au processus de désarmement des groupes armés (P-DDRCS) et à la protection des civils. Jean-Pierre Lacroix a promis d’en tenir compte lors de la présentation de son rapport au Conseil de sécurité.
« Nous allons poursuivre évidemment ce travail et en même temps travailler avec les autorités congolaises pour que, je l’ai dit, le processus de montée en puissance de l’État congolais nous permette de diminuer graduellement cette présence de la Monusco, mais le faire de manière responsable », a-t-il indiqué.
Pendant son séjour à Kinshasa, Lacroix a rencontré le président Félix Tshisekedi, le Premier Ministre Sama Lukonde, des membres du gouvernement et le président du Sénat. Les discussions ont porté sur la reconfiguration de la mission de maintien de la paix qui répond à la volonté du gouvernement de réviser le plan de transition pour accélérer le processus de sortie de la Monusco.