Déterminé à contribuer à la pacification définitive de l’est de la RDC, Uhuru Kenyatta, facilitateur de l’EAC, a souligné mercredi la nécessité de renforcer la coordination entre les processus de paix de Luanda et de Nairobi. Selon l’ancien président kenyan, ces deux initiatives sont une solution efficace au conflit rwando-congolais.
A 48 heures du sommet conjoint SADC-EAC, Uhuru Kenyatta a annoncé avoir transmis son rapport à l’Union africaine, l’EAC et la SADC. Face à l’intensification des combats, le facilitateur a estimé que, « ce n’est que par une coordination étroite des négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC et du processus de dialogue inter-congolais que cette crise pourra être menée à une conclusion fructueuse ».
Fermement convaincu que les processus de Luanda et de Nairobi sont les plus prometteurs pour une fin de la crise dans l’est de la RDC, Kenyatta a cependant martelé sur l’urgence d’une volonté politique renouvelée, d’une coopération régionale et d’un soutien soutenu aux efforts de paix pour éviter une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire.
« Il existe une solution africaine à ce problème africain, et elle repose sur le retour de la RDC et du Rwanda à la table des négociations. Il est temps de veiller à ce que la dynamique interne de la population et de la politique dans l’est de la RDC soit gérée et orientée vers la voie de la paix et de la réconciliation à travers le processus de dialogue intra-congolais », a-t-il plaidé.
Dans son rapport aux organisations régionales, Uhuru Kenyatta a indiqué avoir mené de nombreux engagements diplomatiques, rencontrant des acteurs politiques, civils et militaires de toute la région. Parmi les initiatives clés, il a cité de multiples discussions ciblées avec des groupes armés, dont le M23, des mesures de confiance avec divers groupes de défense des droits civiques et des femmes, et l’organisation de plusieurs conférences de haut niveau pour résoudre les tensions et identifier les voies de la paix.