Le Rwanda mène, sous couvert du M23, une guerre d’agression en RDC. Il n’existe aucun doute à ce sujet. La communauté internationale a confirmé des opérations de l’armée rwandaise sur le sol congolais. C’est en fonction de cette réalité que les USA ont invité Kigali à retirer ses troupes.
En vertu des principes fondamentaux du droit international, l’action (agression) du Rwanda est un crime le plus grave qui puisse être commis puisqu’il porte atteinte à l’existence même de la RDC, c’est-à-dire son intégrité territoriale.
Pour Wilder Alejandro Sánchez, analyste qui surveille les questions de défense, géopolitiques et commerciales dans l’hémisphère occidental, l’Afrique, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, et président de Second Floor Strategies, une société de conseil à Washington, il temps de présenter « le président rwandais Paul Kagame comme étant un perturbateur régional ».
Alors que le gouvernement rwandais a nié tout soutien au M23, Sánchez affirme que les preuves semblent indéniables. De plus, dit-il, « ce n’est pas la première fois que le Rwanda se livre à une guerre par procuration pour prendre le contrôle des ressources de la RDC ».
« Il est logique que Kigali vise à utiliser ce mouvement violent et à capitaliser sur ses griefs pour accéder et contrôler les ressources forestières et minérales de la RDC », a indiqué dans son opinion intitulée « le soutien rwandais aux rebelles du M23 ne peut pas continuer ».
La RDC a révélé que le Rwanda, à travers ses forces armées et en soutien aux terroristes du M23 s’est comporté en génocidaire sur le sol congolais en procédant entre le 29 et le 30 novembre 2022 aux tueries ciblées de membres des tribus ou ethnies bien identifiées situés au village de Kishishe.
« Les agresseurs ont d’abord tué plus de 102 Hutus congolais, ce groupe que le régime rwandais cherche à venger à tout prix sous prétexte de prévenir un nouveau génocide dans son pays », ont dénoncé les autorités congolaises, soulignant qu’on ne peut pas réparer un génocide par un autre sur les innocents juste à cause de leur appartenance à une ethnie.
Par ailleurs, la RDC a cité également les meurtres de 95 Nandes et de 30 Hundes. « Ces paisibles groupes ethniques congolais qui n’ont rien fait et qui auront perdu les leurs tout simplement à cause de leur cohabitation avec les Hutus, cibles jurées du régime de Kigali ».
Au regard de ces faits, Kinshasa a affirmé qu’il ne fait plus aucun doute sur la commission des actes de génocide sur le territoire congolais.
Reagan Ndota