A la veille du sommet des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) à Bujumbura, sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC où le Rwanda est accusé de soutenir les rebelles du M23, le président burundais a affirmé que son pays « prône la paix sans équivoque ».
Evariste Ndayishimiye qui est le président en exercice de l’organisation régionale veut que « tout conflit, quelque soit sa nature, soit résolu par des moyens pacifiques en mettant en avant le dialogue pour le règlement a l’amiable ».
Il a fait cette déclaration vendredi 3 février, au cours d’une cérémonie d’échange de vœux avec les membres du corps diplomatique.
Les présidents Félix Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda) et les autres chefs d’État est-africains sont attendus ce samedi dans la capitale burundaise. Selon la porte-parole du président congolais, il s’agit de « la suite du processus de Luanda qui a clairement un chronogramme (qui n’a pas été respecté par le M23/Rwanda qui a repris l’offensive militaire), rien à voir avec les militaires rwandais » de l’état-major de la Force régionale de l’EAC qui ont été enjoints de quitter le territoire de la RDC.
Ndayishimiye a rassuré que le Burundi restera toujours un pays qui combat pour mettre fin à des conflits en Afrique et dans le monde. « C’est ainsi que nous condamnons toutes sorte de guerre, que ce soit les conflits armés internationaux ou internes aux pays », a-t-il dit.
Le 20e sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qui se tient ce samedi à Bujumbura, a pour ordre du jour : l’évaluation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et la définition de la voie à suivre.
Cette réunion de haut niveau est convoquée au moment où la crise rwando-congolaise prend des proportions très inquiétantes. Selon les autorités congolaises, les forces de défense rwandaises renforcent leurs positions dans les localités de la province du Nord-Kivu.
Reagan Ndota