Dans son discours prononcé au sommet des Pays moins avancés (PAM) à Doha, au Qatar, le président de la Communauté de l’Afrique de l’Est, Evariste Ndayishimiye a appelé la communauté internationale à s’impliquer davantage pour la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Les combats dans l’Est de la RDC se poursuivent sans malgré les efforts de paix régionaux en cours sous les auspices de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). La RDC est victime de l’agression rwandaise. Confirmées par les experts onusiens, les interventions de l’armée rwandaise sur le territoire congolais a occasionné plusieurs pertes en vies humaines. Face à cette situation, Kinshasa a sollicité des sanctions internationales contre Kigali.
A Doha, le président burundais Ndayishimiye a fait remarquer aux dirigeants mondiaux que « la hausse des investissements et l’augmentation de la production industrielle » ne peuvent se faire que « dans les conditions d’une paix et sécurité durables ». Ainsi, a-t-il appelé la communauté internationale à appuyer les efforts régionaux pour pacifier totalement l’Est de la RDC.
« Je m’en voudrais, en ma qualité de président en exercice de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de ne pas attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire dans la région des grands lacs. Les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le retour de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo méritent d’être activement et rapidement soutenus », a plaidé Evariste Ndayishimiye.
Pendant ce temps, les membres du Conseil de sécurité sont en visite en RDC. La France et le Gabon co-dirigent la mission, qui se déroule de mardi jeudi 9 à dimanche 12 mars 2023.
Au cours de leur visite, ils tiendront une série de réunions pour discuter de la situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme dans l’Est de la RDC. « Ils peuvent réitérer leur soutien aux efforts régionaux en cours et exiger que tous les groupes armés cessent les hostilités », rapporte l’ONU.
La délégation du CS de l’ONU pourrait aussi réitérer la demande au M23 de se retirer de toutes les zones occupées conformément aux décisions des processus de Nairobi et de Luanda et appeler à la fin de tout soutien extérieur à ce groupe armé et aux autres groupes armés opérant dans l’Est de la RDC.