Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a présenté mardi 9 mai à la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires des propositions budgétaires relatives aux opérations de paix au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo (RDC) et à Abyei, pour l’exercice allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024.
Le CCQAB a proposé des coupes dans plusieurs rubriques et a rejeté plusieurs créations de poste. S’agissant de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), c’est une somme de 5 459 200 $ que le CCQAB recommande de réduire du budget proposé de 1 078 212 400 dollars, qui représente une augmentation de 47 942 500 dollars (4,7%) par rapport au montant approuvé pour l’exercice 2022-2023.
Par ailleurs, le comité consultatif a suggéré de ne pas créer l’emploi de spécialiste des droits des victimes (Volontaire des Nations unies recruté sur le plan international), comptant que la Mission cherchera à resserrer la collaboration pour tirer parti des ressources internes disponibles, notamment de celles des bureaux du commandant de la force et du chef de la police civile, de la Section déontologie et discipline, de la Section de la protection de l’enfance, de la Section des questions liées à la problématique hommes-femmes, de la Section des affaires civiles, de la Division des investigations du Bureau des services de contrôle interne, de l’équipe de pays des Nations unies et du bureau des droits des victimes.
En outre, le CCQAB a proposé une réduction des ressources demandées au titre des consultants et des services de consultants, des installations et de l’infrastructure, des communications et de l’informatique, des opérations aériennes, et des fournitures, services et matériel divers.
Il a demandé aussi que le montant de 23 872 500 $ représentant le solde inutilisé de l’exercice allant du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022 ainsi que le montant de 20 913 600 dollars correspondant aux autres produits et ajustements, déduction faite des pertes liées aux placements (583 200 dollars), soient portés au crédit des États membres.
Comment les budgets sont-ils établis ?
Le budget d’une opération de maintien de la paix se calcule sur la base du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité. Le budget constitue par conséquent un document stratégique qui aligne les ressources nécessaires sur l’ensemble des objectifs de l’opération.
Chaque opération de maintien de la paix a son propre budget et son propre compte, auquel sont imputées les dépenses opérationnelles, comme les frais de transport, les dépenses afférentes aux services logistiques et les dépenses de personnel, comme, par exemple, les salaires.
Le cycle budgétaire des opérations de maintien de la paix va du 1er juillet au 30 juin. Il correspond rarement au mandat confié à l’opération par le Conseil de sécurité. Les budgets sont cependant établis pour une période de 12 mois, pour les mandats les plus récents de l’opération.
Le secrétaire général soumet le projet de budget au Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB). Celui-ci examine et formule des recommandations qu’il soumet à l’examen et à l’approbation de la Cinquième Commission de l’Assemblée générale. En définitive, le budget est approuvé par l’Assemblée générale plénière.
À la fin du cycle financier, chaque opération de maintien de la paix établit et présente un rapport sur l’exécution du budget indiquant l’utilisation qu’il a effectivement faite des ressources mises à sa disposition. Ce rapport est également examiné et approuvé par l’Assemblée générale.