Le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, qui a échangé mardi à Kinshasa avec le président congolais Félix Tshisekedi, a exprimé la disponibilité des Casques bleus à soutenir les offensives de la SAMIDRC, force militaire de la SADC, contre les rebelles du M23 au Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Alors que l’étau se resserre autour de Goma, les Onusiens passent à l’exécution de la dernière résolution du Conseil de sécurité qui s’était déclarée favorable à ce qu’un appui soit donné aux forces régionales.
Clairement, il s’agit pour la Monusco de donner un appui logistique et opérationnel limité à la Mission de la SADC en RDC dans la limite des ressources disponibles.
Dans sa résolution de décembre 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU a soulevé la nécessité de mettre en place une coordination étroite et le partage d’informations entre les forces régionales déployées, les FARDC, la Force de défense nationale du Burundi, les Forces de défense populaires de l’Ouganda et la Monusco, notamment pour dé-conflictualiser les opérations et assurer l’exécution du mandat de la Monusco et que ces opérations, unilatérales ou conjointes, doivent toutes être conduites dans le strict respect du droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, selon qu’il conviendra.
« Nous sommes déterminés du côté de l’ONU à faire en sorte que la communauté internationale, le Conseil de sécurité, à qui nous allons faire rapport de manière très régulière, soient alertés des dangers de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Nous avons également exprimé notre disponibilité afin que la Monusco puisse apporter un soutien à la mission de la SADC en RDC, la SAMIDRC », a déclaré Jean-Pierre Lacroix à l’issue de son entretien avec Félix Tshisekedi.
Au sujet du retrait progressif de la Monusco entériné l’année dernière par le Conseil de sécurité, le chef des opérations de paix a souligné que l’ONU et la RDC travaillent activement pour faire en sorte que les objectifs d’un désengagement réussi soient atteints.