Le président du Sénat de la République démocratique du Congo (RDC), Modeste Bahati Lukwebo participe à la deuxième session ordinaire de la sixième législature du Parlement panafricain (PAP), qui se tient à Midrand, en Afrique du Sud, du 15 mai au 2 juin 2023.
A l’ouverture des travaux ce lundi, le speaker de la Chambre haute du Parlement congolais a exprimé sa gratitude pour l’attention accordée par l’Union africaine à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise occupent encore quelques localités en violation des décisions prises dans le cadre des initiatives régionales.
La résurgence des rebelles du M23, avec l’aide de Kigali, a entraîné grave crise humanitaire. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, 25% des 2,3 millions de personnes déplacées au Nord-Kivu Nord-Kivu vivent dans des écoles, églises et des sites spontanés à Goma et Nyiragongo; la nourriture et l’eau y sont rares.
Du haut de la tribune du Parlement panafricain, Bahati Lukwebo a condamné fermement « l’agression » dont est victime la RDC de la part du Rwanda et a appelé le PAP à promouvoir la paix et la sécurité sur le continent, et particulièrement dans la partie orientale de son pays.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC demeure préoccupante. Selon les autorités congolaises, les « terroristes RDF/M23 » ont renforcé leurs effectifs dans les localités de Kahunga et Kiniandoni en territoire de Masisi et Rutshuru.
Avec ces faits, dénonce Kinshasa, « ces terroristes en coalition avec l’armée Rwandaise ne sont plus dans la logique du cessez-le-feu mais dans celle de la reprise des hostilités ».
Par ailleurs, dans son intervention, la vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la coopération, Candith Mashego-Dlamini a appelé à régler la problématique des réfugiés et des migrants.
« Le mouvement des personnes à travers les frontières est un autre défi que nous devons relever, car il affecte les pays à différents niveaux. Certains pays doivent faire face à un afflux massif de migrants économiques en situation irrégulière, ainsi que de réfugiés, tandis que d’autres comptent un grand nombre de personnes déplacées. La plupart des pays ont mis en place des politiques ainsi que des registres de population efficaces, tandis que certains peinent encore à mettre en place des systèmes d’enregistrement de la population efficaces », a-t-elle indiqué.
Le gouvernement sud-africain se dit aussi encouragé par les délibérations du PAP sur la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et son accent particulier sur le rôle important que les parlementaires panafricains pourraient jouer dans son accélération.