Soutenu par le Rwanda, le Mouvement du 23 mars (M23) qui a procédé, selon HRW, à des exécutions sommaires et au recrutement forcé de civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), « a accepté d’arrêter les hostilités ». C’est le président burundais, Evariste Ndayishimiye qui l’a annoncé jeudi au cours d’un échange avec les membres du Comité permanent de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale( ACEAC).
Les évêques des Eglises catholiques du Burundi, du Rwanda et de la RDC, après 3 jours de rassemblement en session ordinaire qui s’est déroulée à Bujumbura, ont rencontré le chef de l’Etat burundais qui assume également la présidence du sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), « pour s’enquérir de l’état d’avancement des pourparlers sur la paix dans la sous-région et manifester leur volonté d’y contribuer dans la cohésion sociale et la cohabitation pacifique ».
A cette occasion, Evariste Ndayishimiye a annoncé aux évêques catholiques que les rebelles du M23 ont accepté de mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC.
« Son excellence le chef de l’Etat leur a informé que les groupes armés en provenance de l’extérieur ont déjà déposé leurs armes et que le M23 qui sévit à l’Est de la RDC a également accepté d’arrêter les hostilités », a indiqué, Rosine Gatoni, porte-parole du président de la République du Burundi, avant d’ajouter qu’on est en train d’étudier les modalités de rendre ce cessez-le-feu effectif.
Le président Ndayishimiye leur a aussi confié que beaucoup de réfugiés burundais qui étaient en exil dans les pays de la sous-région ont été rapatriés et que plusieurs autres ont déjà exprimé leur souhait de regagner le bercail.
Par ailleurs, il a salué la contribution de l’Église catholique dans le développement des pays de la région et a exhorté les évêques regroupés dans l’ACEAC à apporter particulièrement leur soutien moral et spirituel à la population qui souffre des séquelles de la guerre.
Cette rencontre s’est tenue 24 après le sommet des chefs d’Etat de l’EAC, qui a exhorté la Force régionale à travailler avec les chefs des forces de défense, la Monusco et les autres parties prenantes pour visiter et vérifier, dans les trois semaines, la pertinence du Camp de Rumangabo (Nord-Kivu) pour le pré-cantonnement du M23 et d’autres groupes armés ; et s’assurer que les groupes armés locaux n’occupent pas les zones libérées par le M23.