Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, Abdou Abarry, a présenté, lundi 5 mai, au Conseil de sécurité, son rapport sur la situation dans la région. Il a rappelé l’urgente nécessité d’adopter une approche holistique sur les questions de paix et de sécurité en Afrique centrale.
La région est marquée par la présence d’une multitude de groupes armés et terroristes, avec un impact humanitaire dévastateur sur les femmes et les jeunes, a déploré le diplomate onusien, qui a constaté, tout de même, une multiplication des appels au dialogue afin de répondre aux défis liés à la gouvernance et aux droits humains.
Dans son rapport, Abdou Abarry a indiqué avoir visité, depuis décembre dernier, les 11 pays qui relèvent du mandat de son bureau afin de rencontrer les chefs d’État ainsi que les coordonnateurs résidents des Nations unies. Ces échanges ont démontré selon lui que « l’Afrique centrale est plus riche en opportunités et en ressources qu’elle ne l’est en défis », et que ses dirigeants privilégient le dialogue afin de résoudre les tensions de façon pacifique.
Il a cité en exemple la rencontre récente entre les présidents de la République centrafricaine et du Tchad concernant la redynamisation de la coopération entre les deux pays, la mobilisation des États de la région en faveur de la résolution de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo et le soutien à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à la transition au Tchad, facilitée par le président de la RDC, Félix Tshisekedi.
Alors que trois années se sont écoulées depuis la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Abdou Abarry a indiqué qu’elle a continué à jouer un rôle central sur les questions de paix et de sécurité dans la sous-région.
Les mois à venir marqueront un tournant important pour l’Afrique centrale, a-t-il ajouté, marqué par la tenue de processus politiques et électoraux cruciaux. Ainsi, il a appelé les membres du Conseil de sécurité à faire en sorte que les épisodes de violence qui ont marqué les élections dans le passé soient évités à tout prix.