Luanda, capitale de l’Angola, a accueilli mardi 27 juin, le sommet sur la paix dans l’Est de la RDC, avec la participation des dirigeants représentant quatre organes régionaux en Afrique, à savoir : la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
Ce Sommet quadripartite organisé à l’initiative de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU) avait pour but de trouver des solutions durables aux défis de paix et de sécurité dans la région orientale de la RDC.
Dans son allocution, le président angolais, João Lourenço a réitéré l’engagement de son pays à déployer un contingent militaire dans cette partie du territoire congolais. Les troupes angolaises ont la mission, a-t-il précisé, de sécuriser les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans les centres de cantonnement.
Fort de l’expérience de trois décennies de conflit armé, a expliqué Lourenço, l’Angola comprend les horreurs qui affrontent aujourd’hui les populations de l’Est de la RDC, « notre pays frère avec lequel nous partageons une longue frontière ».
Au regard de la persistance de la crise, le président angolais juge « impératif » que toutes les organisations présentes à ce sommet « soient investies dans la même mission, voir la région des Grands Lacs libérer du fléau des conflits qui reportent irrémédiablement les plans nationaux de développement et s’engagent donc dans le programme tant attendu d’intégration régionale et continentale ».
« La République d’Angola, en tant que médiateur, s’est engagée à déployer un contingent des forces armées angolaises pour assurer la sécurité des éléments du M23 dans les centres de cantonnement. Il est nécessaire de mettre en œuvre les décisions prises lors des différents sommets afin d’assurer la crédibilité et la confiance. Dans cet objectif, le Sommet de Luanda du 03 juin a chargé les ministres des affaires étrangères de l’Angola, de la RDC, du Rwanda et du Burundi de se réunir périodiquement pour une évaluation commune des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements découlant de la route de Luanda et du Plan d’action commun pour la région du Pacifique de l’Est de la RDC », a-t-il indiqué.
João Lourenço a souhaité que ce sommet quadripartite puisse privilégier le renforcement de la coordination des avantages comparatifs que chacune des Communautés économiques régionales peut offrir dans ce processus de pacification de la région du Grand Lacs.
« Le rôle de coordination et de suivi de l’ONU et de l’Union africaine est fondamental et peut contribuer au renforcement du principe de subsidiarité afin de parvenir à la pacification tant attendue de l’Est de la RDC », a-t-il souligné.
De cette manière, a-t-il dit, « nous renforcerons ainsi les piliers du développement et de l’intégration socio-économique de nos régions et assurerons le bien-être de nos populations et contribuerons à la réalisation effective de l’engagement de faire taire les armes en Afrique ».
Le Sommet quadripartite de Luanda est « événement sans précédent », a noté Lourenço car, soutient-il, c’est la première fois que des organisations régionales ou des mécanismes régionaux, sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies, se réunissent pour se concentrer sur l’insécurité croissante et inquiétante qui déstabilise la RDC depuis des décennies.
Parmi les chefs d’Etat qui ont participé à ce sommet, il y a notamment Félix Tshisekedi de la RDC, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Ali Bongo du Gabon, Azali Assoumani des Comores, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe. Le président rwandais, Paul Kagame y a été représenté par son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta.