Les A3 (Gabon, Ghana et Mozambique), trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ont appelé à ne pas considérer le retrait de la Minusma comme la fin de l’engagement de la communauté internationale. Ils l’ont dit vendredi 30 juin au cours du briefing du Conseil de sécurité sur le Mali.
L’ambassadeur Harold Adlai Agyeman qui s’exprimait au nom des A3 a affirmé que le Mali aura besoin de l’appui de la communauté internationale pour combler les lacunes créées par le départ de la Minusma, citant notamment le besoin de pérenniser la feuille de route de transition, en particulier pour la mise en œuvre du calendrier électoral.
La Minusma a, selon les A3, joué un rôle important dans la facilitation du processus politique dans le pays, ainsi qu’un rôle fondamental pour sécuriser le Mali face à des défis sécuritaires colossaux.
Dans ce contexte, ils ont appelé à une mise en œuvre coordonnée pour le retrait de la mission onusienne au cours d’une période de six mois. La coopération des autorités maliennes est importante, a souligné Harold Adlai Agyeman.
Par ailleurs, les A3 ont fait remarquer que la force conjointe du G5 Sahel sera frappée par le retrait de la Minusma, appelant à agir de manière constructive en parallèle à d’autres initiatives en cours pour la stabilisation de la région.
Le Conseil de sécurité a décidé que la liquidation de la Minusma commencera le 1er janvier 2024 et a autorisé aussi, pendant la durée de cette liquidation, le maintien d’une unité de garde composée d’effectifs existants de la mission, afin de protéger le personnel, les installations et les biens de la Mission.
L’ONU a demandé en outre à la Minusma de prévoir avec l’équipe de pays des Nations unies, et le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel le cas échéant, des dispositions financières devant permettre à l’ONU de superviser, après son retrait, les activités résiduelles de coopération programmatique que la Mission avait engagées, et l’a prié de veiller à ce que le transfert de ses bases d’opérations et de ses moyens soit effectué dans le respect total des pratiques générales et du règlement financier de l’Organisation des Nations unies.