Qualifié de « raciste » détestant les États-Unis par l’administration Trump, l’ambassadeur sud-africain à Washington, Ebrahim Rasool, a été déclaré vendredi « persona non grata ». Réagissant à cette décision, l’Afrique du Sud dit avoir pris acte de l’expulsion « regrettable » de son diplomate.
Alors que Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a affirmé que Ebrahim Rasool « n’est plus le bienvenu » aux États-Unis, Pretoria a assuré qu’il reste « déterminé » à construire une relation mutuellement bénéfique avec le pays de Donald Trump.
« La présidence a pris acte de l’expulsion regrettable de l’ambassadeur d’Afrique du Sud aux États-Unis d’Amérique, M. Ebrahim Rasool. La Présidence exhorte toutes les parties prenantes concernées et concernées à maintenir le décorum diplomatique établi dans leur engagement sur cette question », a annoncé le cabinet du président Cyril Ramaphosa.
Vendredi, le secrétaire d’État américain a déclaré que Washington « n’a rien à dire » à l’ambassadeur sud-africain et qu’il est donc considéré comme « persona non grata ».
Entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud, les relations sont tendues, notamment à la suite de la plainte pour « génocide » déposée en 2023 par l’Afrique du Sud contre Israël, allié des Américains, devant la Cour internationale de justice (CIJ). Washington, qui a gelé toutes ses aides à Pretoria, a dénoncé aussi une loi sur l’expropriation jugée discriminatoire contre la minorité blanche.