L’opposant Martin Fayulu a demandé aux Congolais d’être prêt à répondre au devoir de l’article 64 de la Constitution pour, dit-il, barrer la route à toute personne qui veut prendre le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la Constitution.
Dans son message à la nation à l’occasion de la fête de l’indépendance vendredi 30 juin, le leader de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) a exhorté les Congolais à exiger les élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées « qui devront être organisées sur base d’un fichier électoral fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence de nos délégués ».
Avec un bilan aussi catastrophique, dénonce-t-il, Félix Tshisekedi, « sans scrupule », veut tenter de « voler » un deuxième mandat grâce à un dispositif de fraude qu’il a mis en place. Car, note-t-il, toutes les structures qui interviennent dans le circuit des opérations électorales sont tribalisées et dirigées par ses affidés. « Non, nous avons le devoir de le stopper et d’arrêter l’hémorragie », a-t-il dit.
Pour Martin Fayulu, « il n’est nullement question qu’il soit tenu en République démocratique du Congo, des élections gagnées d’avance par qui que ce soit et surtout pas par M. Tshisekedi et son Union sacrée ».
Ainsi, a-t-il demandé à la population d’être prête à répondre au mot d’ordre qu’il rappellera le moment venu, conformément à l’article 64 de la Constitution qui dispose que, « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».
Tentative de création d’un parti unique
L’opposant accuse le pouvoir de Félix Tshisekedi de s’être distingué par les violations graves de la Constitution et des lois de la République et même par la tentative de création d’un parti unique, l’Union sacrée de la nation.
Dans ce contexte, dénonce Martin Fayulu, l’Assemblée nationale et le Sénat se sont révélés des chambres d’enregistrement du pouvoir de FélixTshisekedi, « un parlement godillot dont les équilibres ont été bousculés au cours de la législature en violation totale des règlements intérieurs des deux chambres ».
« Cerise sur le gâteau, Il a acheté les députés avec des émoluments mensuels faramineux de 21.000 dollars », a-t-il condamné, alertant sur le brisement de la cohésion et la concorde nationales par un tribalisme primaire, jamais connu auparavant dans l’histoire de la RDC.