Le président angolais, João Gonçalves Lourenço a, dans son allocution prononcée mercredi 20 septembre 2023 à la tribune de la 78e Assemblée générale de l’ONU, passé en revue les efforts de son pays en vue d’appuyer les initiatives de règlement des conflits et d’instauration de la paix, en mettant l’accent sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23 soutenus, selon Kinshasa, par Kigali occupent quelques localités.
Médiateur dans le conflit qui oppose la RDC et le Rwanda, le chef de l’Etat angolais a estimé qu’il est possible de construire une base de confiance entre les belligérants, ce qui, a-t-il souligné, permettra d’apaiser les tensions dans la région des Grands Lacs et de mener à la paix.
« La République d’Angola a cherché à contribuer, avec son expérience en matière de construction de la paix, de l’harmonie et de la réconciliation nationale, à la résolution des conflits qui ravagent le continent africain, avec un accent particulier sur ce qui se passe en RDC, où nous pensons qu’elle est en mesure d’établir une base de confiance entre les belligérants, ce qui contribuera à une réduction des tensions dans la région des Grands Lacs et conduira à la paix tant souhaitée », a-t-il déclaré.
Cependant, il a fait remarquer que ces mesures visant à contenir l’expansion du terrorisme et d’autres actions de déstabilisation impliquent des coûts financiers que les pays de la région ne sont pas toujours en mesure de supporter et qui, par conséquent, peuvent compromettre le succès des opérations de pacification menées et les faire échouer.
Ainsi, João Lourenço a réaffirmé la nécessité d’un financement adéquat, durable et prévisible des efforts de lutte contre le terrorisme sur le continent.
« C’est pourquoi j’estime opportun de renouveler l’appel lancé aux Nations unies, en particulier au Conseil de sécurité, pour qu’ils utilisent contributions fixées pour les opérations de soutien à la paix mandatées par l’Union africaine », a-t-il dit.
Le président angolais a souligné que son pays s’est affirmé comme un promoteur d’un dialogue qui, à son avis, ne doit pas se limiter aux espaces politiques et diplomatiques, mais doit également englober un large éventail d’acteurs, à savoir les organisations de la société civile, les entreprises et les individus, en accordant une place de premier plan à la jeunesse, « véritable moteur des transformations que nous cherchons à garantir le progrès de nos nations ».