La situation politico-sécuritaire en RDC était au centre d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, ce jeudi 28 septembre 2023. Dans son intervention, la cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a encouragé les autorités congolaises à accélérer l’ensemble des réformes du secteur de sécurité, surtout dans le contexte du retrait des casques bleus.
La dernière résolution du Conseil de sécurité renouvelant le mandat de la Monusco jusqu’au 20 décembre 2023, avait assigné à cette mission la tâche d’accompagner le gouvernement congolais dans la réforme du secteur de sécurité. Sur cette matière, les choses avancent ! Le pays s’est doté d’une politique de défense nationale et le Parlement a interdit toute forme d’intégration des rebelles au sein de l’armée.
Devant le Conseil de sécurité, Bintou Keita qui est la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a laissé entendre que les efforts régionaux ne pourront atteindre leurs objectifs que si, en parallèle, des réformes essentielles du secteur de la sécurité congolais sont adoptées, financées et mises en œuvre.
« J’encourage les autorités congolaises à accélérer l’ensemble des réformes du secteur de la sécurité, y compris sa féminisation (…) », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, elle a salué les efforts des autorités congolaise et de la CENI pour tenir les électionsdans les délais constitutionnels. Dans ce cadre, elle a appelé les acteurs politiques congolais au dialogue pour des élections apaisées.
« La RDC entre dans les dernières étapes des préparatifs pour les élections générales de décembre 2023. Des élections de qualité sont essentielles pour pérenniser les acquis démocratiques du pays, sa stabilité institutionnelle et renforcer les fondations d’une paix durable », a-t-elle indiqué.
Dans un autre chapitre, Bintou Keita a déploré la hausse des violences sexuelles résultant de la crise humanitaire dans l’Est du pays. Ainsi, a-t-elle souhaité que des efforts soient maintenus et intensifiés pour protéger les femmes et filles des conséquences des conflits.
« Plus de 10 000 survivants de violences sexistes ont demandé de l’aide au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri au cours des seuls mois de juin et juillet. En réponse aux risques aigus de violence sexuelle dans les sites de déplacés, la Mission a augmenté ses patrouilles conjointes avec les forces armées congolaises », a-t-elle souligné.