La situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC était au centre de la réunion du Groupe de contact international pour les Grands Lacs tenue mercredi 8 novembre 2023 à Londres, sous la présidence britannique. Dans leur déclaration finale, les hauts fonctionnaires et envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs ont appelé à la cessation des hostilités et condamné le soutien extérieur aux groupes armés.
Le Groupe de contact international a exprimé sa préoccupation concernant la montée des tensions dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et le risque que le conflit présente pour la stabilité régionale.
Alors que le M23 appuyé par l’armée rwandaise menace de prendre le contrôle de la ville de Goma au Nord-Kivu, ces diplomates ont affirmé qu’ils continuent de reconnaître les souffrances persistantes de la population congolaise, de promouvoir « la primauté d’une résolution politique du conflit » et de souligner leur soutien continu aux processus de paix régionaux.
« Nous avons exprimé notre inquiétude quant au fait que le cessez-le-feu en vigueur depuis mars 2023 soit confronté à de graves difficultés. Nous appelons tous les groupes armés à revenir à la cessation des hostilités et condamnons le soutien et l’assistance continus aux groupes armés. Nous soulignons que l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC ainsi que la sécurité de tous les pays de la région doivent être pleinement respectées », ont-ils déclaré.
Par la même occasion, ils ont réaffirmé leur détermination à aider la région à s’attaquer aux causes profondes du conflit dans l’Est de la RDC, en faveur d’une paix durable et d’une prospérité mutuelle à long terme dans la région des Grands Lacs, conformément à l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le Groupe de contact international a aussi discuté des élections générales prévues en décembre prochain en RDC. A ce sujet, il a souligné l’importance que ces scrutins se déroulent de manière pacifique, libre, équitable, inclusive et opportune, « où le peuple congolais puisse avoir confiance dans le système électoral et où sa voix soit entendue et respectée ».
Un appel a été ainsi lancé à toutes les parties prenantes à engager un dialogue constructif pour résoudre tout problème pouvant surgir lors de la préparation ou du déroulement des élections. Ces diplomates ont, quant à eux, assuré qu’ils continueront à suivre la situation de près pendant la période précédant le jour des élections et au-delà.