Dans une correspondance adressée au secrétaire d’État Antony Blinken et à la secrétaire du département de trésor Janel Yellen, trois sénateurs américains ont appelé à des sanctions contre les personnes et fonctionnaires des gouvernements étrangers qui soutiennent les rebelles du M23 opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Richard Durkin, Chris Van Hollen et Tim Kainé veulent que l’administration Biden-Harris fasse une « mise à jour sur l’application en cours des sanctions américaines contre le M23, comme l’exige le droit public 112-239 ».
Ils évoquent des rapports crédibles des organisations de défense des droits de l’homme établissant que « le M23 est régulièrement approvisionné en armes et munitions modernes permettant à ses membres de frapper régulièrement des cibles sur de longues distances et exécuter des tirs de précision contre des aéronefs, ce qui suggère un parrainage direct par un Etat ».
Considérant la grave menace qui pèse sur la sécurité régionale et les violations confirmées des droits de l’homme, les trois sénateurs pensent que les « Etats-Unis doivent continuer à détenir ceux qui soutiennent des actes aussi horribles ».
« Le Congrès a inclus une exigence dans l’exercice 2013 de loi d’autorisation de la défense nationale, il y a près de dix ans, imposant des sanctions à ceux qui fournissent du matériel et soutien financier au M23. Cela reste en vigueur, et nous demandons respectueusement une mise à jour sur les personnes et les fonctionnaires de gouvernements étrangers que vos services estiment fournir le soutien au M23, qui peut se faire par annexe classée si besoin », ont-ils écrit.
L’administration Biden-Harris est appelée à agir rapidement pour faire face à cette crise d’autant plus, alertent les trois sénateurs, le « M23 affiche des capacités offensives plus en ligne avec une armée conventionnelle qu’un groupe d’insurgés désorganisé ».
Depuis le début de cette année, rappellent-ils, plus de 700 000 personnes ont été contraintes de fuir chez eux, faisant de nombreux morts parmi les civils. Aussi, ajoutent-ils, des groupes de défense des droits de l’homme ont suivi des cas de torture, viol, et des civils emprisonnés contraints de se livrer au cannibalisme avec leurs victimes codétenus.
Reagan Ndota