Le G7, condamnant fermement la reprise des attaques du Mouvement du 23 mars (M23) avec le soutien des troupes rwandaises dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a appelé à une « solution diplomatique négociée » à ce conflit.
Dans une déclaration faite vendredi 19 avril, à l’issue de la réunion de trois jours tenue en Italie, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont affirmé qu’ils sont « prêts » à travailler avec les pays de la région des Grands Lacs pour s’attaquer aux causes profondes des cycles de violence dans l’Est de la RDC d’une manière qui tienne compte des préoccupations et des intérêts de l’ensemble de la région.
« Nous restons attachés aux processus de Luanda et de Nairobi visant à parvenir à une solution diplomatique négociée au conflit. Nous encourageons un programme efficace de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation ainsi que la participation significative des femmes et des jeunes dans toute leur diversité. Nous sommes également prêts à travailler avec les pays de la région des Grands Lacs pour s’attaquer aux causes profondes des cycles de violence dans l’est de la RDC d’une manière qui tienne compte des préoccupations et des intérêts de l’ensemble de la région, notamment en promouvant la responsabilisation de tous les acteurs responsable de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire », peut-on lire dans le communiqué final.
Très préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire et par la multiplication des graves violations des droits de l’homme et des abus dont la population est victime, le G7 a condamné tous les groupes armés opérant en RDC.
« Nous exigeons la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 ainsi que son retrait de toutes les zones occupées, comme convenu dans le cadre du processus de Luanda approuvé par l’Union africaine. Nous exigeons que tous les groupes armés cessent les hostilités, se retirent des zones qu’ils contrôlent et désarment », précise le même document.
Cette crise sécuritaire sera au centre d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue le 24 avril. Au cours de ce briefing, le rapport semestriel du secrétaire général de l’ONU sur la région des Grands Lacs va être présenté par Huang Xia, envoyé spécial d’Antonio Guterres dans la région.