Déployées dans l’Est de la RDC dans le cadre de la Mission de communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC), les troupes sud-africaines ont subi des pertes lors des combats contre les rebelles pro-rwandais du M23, jeudi 30 mai, à Sake, à 20 km à l’ouest de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
« 13 membres ont été blessés et un a été mortellement blessé », a annoncé la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) dans un communiqué publié jeudi, assurant que tous les blessés ont été évacués vers l’hôpital de Goma et sont en convalescence.
Outre ce bilan humain, « deux véhicules blindés de transport de troupes (APC) ont été endommagés » lors des combats avec la milice soutenue par l’armée rwandaise.
Le M23 se défend
Dans sa réaction, le M23 a accusé la SAMIDRC d’aggraver la crise. « La SADC et la communauté internationale partagent la même compréhension selon laquelle la crise en RDC doit être résolue politiquement. Curieusement, c’est SAMIDRC qui mène actuellement des attaques contre des civils innocents », a-t-il dénoncé.
La milice pro-rwandaise estime que les pays de la SADC qui combattent aux côtés de l’armée congolaise doivent assumer l’entière responsabilité des massacres contre les civils.
La communauté internationale a toujours insisté sur une solution politique. Refusant toute négociation avec le M23, le gouvernement de la RDC a conditionné le dialogue avec l’administration Kagame par le retrait des troupes rwandaises de son territoire. Pendant ce temps, le processus politique dirigé par le président angolais João Lourenço est au point mort.