Les USA ont intensifié leurs efforts diplomatiques pour tenter d’obtenir une « cessation durable » des hostilités dans l’Est de la RDC. Depuis quelques jours, Washington a repris ses contacts avec Kinshasa et Kigali. Ces négociations ont abouti à la prolongation de la trêve humanitaire de 15 jours.
A deux jours de la fin de la trêve humanitaire en vigueur depuis le 5 juillet, la Maison Blanche a annoncé mercredi que les parties au conflit (FARDC et RDF) ont « promis » une prolongation de deux semaines pour permettre le retour volontaire des personnes déplacées et le libre accès des humanitaires aux populations vulnérables.
« Cette prolongation sera en vigueur jusqu’à 23 h 59, heure locale, le 3 août et réengage les parties au conflit à faire taire leurs armes », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité des USA, précisant que son pays surveille les allégations de violations de la trêve.
Depuis plus de deux décennies, l’Est de la RDC est instable. La Rwanda est accusé de déstabiliser son voisin. Selon le dernier rapport de l’ONU, plus de 3000 militaires rwandais opèrent dans la province congolaise du Nord-Kivu.
C’est dans contexte que l’administration Biden a réaffirmé son engagement à appuyer le processus de paix de Luanda, dirigé par le président angolais João Lourenço, pour une solution pacifique à ce conflit.
« En soutien au processus de Luanda, nous nous engageons à travailler avec les gouvernements de la RDC, du Rwanda et de l’Angola pour utiliser cette prolongation de la trêve pour définir une série de mesures visant à parvenir à une cessation durable des hostilités et à établir les conditions du retour volontaire des populations déplacées », a-t-elle souligné.
En application depuis le 5 juillet, la trêve humanitaire a été violée par la partie rwandaise qui en a profité, selon Kinshasa, pour attaquer les positions des FARDC notamment à Masisi. Dans sa déclaration, Washington a condamné la perte de vies civiles à Bweremana et a annoncé qu’il travaillera avec le mécanisme de vérification ad hoc pour enquêter sur cette affaire et sur d’autres violations, et de tenir les parties responsables.