Instaurées en janvier, les sanctions économiques et financières contre le Mali viennent d’être levées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au cours du sommet tenu dimanche 3 juillet, à Accra au Ghana.
Les dirigeants ouest-africains ont notamment entériné la réouverture des frontières terrestre et aérienne. Ils ont justifié ces mesures par des progrès enregistrés au Mali. Pour le président sénégalais, Macky Sall, les résolutions d’Accra vont accompagner les efforts de la transition en cours.
« Félicitations au président Umaro Sissoco Embaló, élu président en exercice de la CEDEAO . Je salue la levée de l’embargo économique, commercial et financier contre le Mali, pour accompagner les efforts de la transition en cours », a déclaré Macky Sall.
La CEDEAO a par ailleurs validé le nouveau calendrier proposé par la junte d’une période de transition allant jusqu’à mars 2024. En revanche, elle s’oppose fermement à la participation des autorités de la transition à la prochaine élection présidentielle. Et maintient également les sanctions individuelles contre les membres de la junte au pouvoir, ainsi que les sanctions administratives à l’encontre du Mali.
Au cours de leurs interventions à la cérémonie d’ouverture du sommet, le président sortant de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, Nana Addo Dankwa et celui de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou, ont relevé le contexte difficile dans lequel se tient le sommet, avec la guerre en Ukraine et ses conséquences néfastes, notamment au niveau de la sécurité alimentaire et du renchérissement des prix des denrées de première nécessité.
Ils ont également relevé les défis qui se posent à la sous-région, notamment le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, en Guinée et au Burkina Faso et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, et ont appelé à une mutualisation des efforts pour régler ces questions et préserver la stabilité et la paix dans la sous-région.
Reagan Ndota