Le Rwanda avec ses 12.952.209 habitants vivant sur une superficie d’à peine 26.338 Km², la plus forte densité démographique du continent africain avec 492 habitants au Km², est déterminé à accueillir les migrants en provenance du Royaume-Uni.
En dépit des critiques et de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), Paul Kagame tient à l’application de l’accord conclu avec le gouvernement de Boris Johnson. Il affirme que son pays dispose de l’espace pour les Rwandais et les autres populations.
« Lorsque nous étions des réfugiés et avoons exigé de rentrer chez nous, le gouvernement rwandais de l’époque a répondu que le pays était surpeuplé. Nous ne pouvons pas être les mêmes aujourd’hui. Nous avons de la place pour tous les Rwandais et de la place pour les autres », a-t-il dit.
D’après Kagame, « ce qui a été réalisé au Rwanda au cours des 28 dernières années parle de lui-même et a joué un rôle important dans le changement de la façon dont le pays était perçu sur la scène internationale ».
L’accord migratoire entre le Royaume-Uni et le Rwanda prévoit que les migrants qui «effectuent des voyages dangereux ou illégaux par exemple en petit bateau ou cachés dans des camions» à destination du territoire britannique verront désormais leur demande d’asile être traitée par le Rwanda. En cas d’approbation, ces demandeurs d’asile pourront être installés et intégrés au Rwanda, un geste en contrepartie duquel Kigali bénéficiera de plus de 160 millions $ d’investissements de la part du Royaume-Uni.
A plusieurs contestations devant les tribunaux, les juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ont suspendu , le premier vol censé convoyer des migrants vers Rwanda, à quelques minutes de son départ, suite à des recours déposés par des opposants au projet.
Reagan Ndota