Le gouvernement rwandais ne respecte pas pleinement les normes minimales pour l’élimination de la traite des personnes, mais fait des efforts considérables pour y parvenir, a indiqué le rapport 2022 publié par les USA.
A en croire le document du département d’Etat américain, le pays de Paul Kagame a fait preuve d’efforts globalement croissants par rapport à la période précédente, compte tenu de l’impact de la COVID-19 pandémie sur sa capacité de lutte contre la traite. Le Rwanda est donc resté au niveau 2 sur la liste de surveillance.
« Ces efforts comprenaient l’identification des victimes et l’orientation vers soins, en partenariat avec une organisation internationale ; finaliser le plan d’action national (PAN) actualisé ; et la mise en œuvre de deux arrêtés établissant les responsabilités inter-agences pour répondre aux crimes contre les Rwandais à l’étranger et leur fournit les services de protection. Le gouvernement a également augmenté les enquêtes et poursuites », a indiqué le rapport.
Par ailleurs, le rapport souligne que le gouvernement rwandais n’a pas rencontré les normes minimales dans plusieurs domaines clés. « Le gouvernement n’a pas condamner les trafiquants au cours de la période de référence. Le gouvernement ne disposait pas d’un mécanisme proactif normalisé pour dépister adéquatement victimes potentielles de la traite parmi les populations vulnérables et vers les services de protection », a-t-il constaté.
Parmi les recommandations, le Rwanda est appelé à accroître les enquêtes et les poursuites, et condamner de manière adéquate les trafiquants; institutionnaliser la formation des agents de première ligne sur les nouvelles procédures opératoires normalisées (SOP) pour l’identification et orientation des victimes vers les services appropriés; renforcer la coordination des agences gouvernementales contribuant à la lutte contre la traite au Rwanda et étendre les programmes de soutien aux victimes témoins et la formation au droit professionnels de l’application de la loi et de la justice travaillant avec des victimes-témoins.
Reagan Ndota